Le mardi 4 mai dans l’après midi, je passais devant le jury de l’incubateur d’Advancia pour essayer de placer Dress-Me dans la session de juin 2010.

Je quitte mon emploi pour me consacrer à temps plein au projet, et avoir une partie de mon temps sous forme d’un accompagnement de ce genre nous semble quelque chose d’indispensable.

Je passe à 17h00. Je fais ma présentation, que je ne juge pas mauvaise, et même si je ne « sens » pas mon auditoire, je pense que j’ai fait de mon mieux. La réponse tombe 10 min après : ce sera non…

Entre ce que me dit le directeur de l’incubateur à ce moment, et deux autres retours de membres du jury, les faits suivants ressortent:

  • – Ma présentation n’était pas mauvaise, ce n’est pas là le soucis mais…
  • – Le projet a l’air trop ambitieux
  • – Le business n’est pas avéré, et le jury n’y croit pas
  • – Ils ne considèrent pas que je sois à même de mener ce projet à bien

Je pourrai me lancer dans une tirade « ils n’ont rien compris », « 7 minutes, c’est trop court pour tout dire et expliquer », « ce jury ne captait rien au web… », etc…
Tirades inutiles en débauche d’énergie, et en ces temps d’économie, mieux vaut la parcimonie en la matière…

Soyons clairs : si le projet avait séduit, il aurait été choisi.

Alors, c’est nul Dress-Me?

Non, bien au contraire, c’est trop génial justement! Seulement cela ne l’est que dans nos têtes, à Sylvie et à moi, et à quelques autres personnes avec qui ont a pu longuement discuté.
Alors, l’avons-nous donc mal présenté pour nous faire ainsi refoulé?

Oui. Et non…

Nous avons fait notre présentation un peu comme si on parlait à des passionnés comme nous: en faisant miroiter un hypothétique futur possible, et donc l’étendue des possibilités du projet qui a dû paraître trop ambitieux pour mes épaules – qui n’ont rien de frêles pourtant :/

Or, pour un incubateur, le discours a dû sembler trop abstrait pour définir clairement le business qui, du coup, était très vaste, trop, alors même que nous n’avons, à ce jour, absolument rien.

S‘il faut, il aurait suffi qu’on adapte le discours à la première phase – sur 6 référencées -, avec un business très recentré et dépouillé, et le résultat aurait pu être différent.

Quoique… Le risque de base nous est sans cesse mis en exergue : pourquoi les gens se feraient c… à prendre leur penderie en photo?
Ce qui nous oblige donc à expliquer pourquoi, avec l’ensemble des possibilités et des avantages qu’auraient les personnes à y consacrer du temps, ce qui fait gonfler l’envergure du projet, et ce, avec un timing très serré! D’où un flou sur des notions qui mériteraient d’être approfondies!

Nous nous heurtons donc toujours au principe sur lequel s’appuie Dress-Me : la communauté, la communauté, la communauté… Et son implication! Toujours aléatoire de part le caractère farouche et rebelle de la belle!
Et cet aspect n’est pas quantifiable, ne peut être chiffré simplement, encore moins présenté pour justifier un business quelconque.

Je crains donc que l’on ne soit contraint à faire la preuve du concept, en démontrant qu’une communauté sur le sujet existe, est active et peut changer la donne sur l’achat dans le prêt à porter.
A nous de le démontrer!

Pourtant, le principe du projet coule de source :

Aujourd’hui, les gens achètent leurs fringues dans les boutiques, ou sur le web, par eux-mêmes, car ils sont seuls à savoir ce qu’ils possèdent et quels sont leurs goûts.

Nous, on inverse le processus : tout le monde connait ce que contient votre penderie et quels sont vos goûts, et la communauté comme les commerçants et nous-mêmes viendront vers vous pour vous aider à continuer de la remplir, cette penderie!
C’est de l’inversion de publicité : vous faites la pub de vous-mêmes, et les commerçants regardent! Légitime vengeance!!!!! 😉

Ca a l’air très con, comme ça, mais je vous assure que le process qui permet cela au sein de Dress-Me n’est pas si limpide que cela.

La première version sort prochainement. En fin de compte, elle se verra accompagnée d’une belle application Iphone qui s’intègre très bien avec l’application web car elle la complète!

Nous espérons que vous pourrez vite juger de son potentiel,;mais que surtout, vous corrigerez à nos côtés les soucis d’ergonomie de cette application au près de 20 pages de gestion!

Sinon, on va se chercher un incubateur : quelqu’un a une idée? 😉