Hier, j’ai posté un coup de gueule sur Twitter.

Je cherchais des idées de cadeau sur le web sur moult sites de e-commerce et m’apercevais au bout du 5ième que tous se ressemblaient comme deux gouttes d’eau!
Heureusement qu’il y avait l’url et un logo différent, sinon, dans l’architecture, la trame de suivi de ma navigation produit, les couleurs, les menus, etc… j’étais au même endroit!
Pas de magie d’une « marque » de site particulière, de workflow subtil et novateur, de surprises…

Alors que pour moi, le web est une énorme zone expérimentale et créatrice, pour le e-commerce, on retombe sur le Conforama du web à tous les étages!
Le marketing a tout plombé : le menu doit être comme ça, l’internaute commence à regarder en haut à gauche, a besoin d’un bouton « achat » compulsif ici, la couleur doit détonner avec le menu, etc… Sans compter les règles de référencement, histoire de monter au top du SEO!!!

En fait, on ressasse les leçons et les expériences d’ailleurs dans les nouveaux sites. Plus rien ne ressort qui puisse être étonnant ou « frais » : aucune expérience géniale et que l’on n’utilise que pour le fun.
L‘efficacité de la vente portée à son paroxysme informatique : la duplication à l’infini de ce qu’il faut faire, et pas une virgule de plus, pour ne pas que l’internaute s’ennuie…

Et bien, figurez-vous qu’il se fait gravement c…, l’internaute!
Perso, au bout de 5 sites, je n’en pouvais plus!!! Les sites faits par les Magento et cie sont clonés les uns les autres!

Vous pouvez passer de Surcouf à CDiscount, tout en vous tapant GrosBill et MisterGoodDeal en parallèle sans avoir l’impression d’être sur un site concurrent!

En réalité, à terme, il ne devra plus y avoir qu’une seule et unique interface, dédiée au paiement, seuls les produits varieront, l’enseigne derrière ne comptant plus du tout, vu qu’on sera arriver à la quintessence de ce qui se fait de mieux pour faire avaler le produit au plus vite!

Je suis peut-être rêveur, mais j’ai une autre idée du web, et je regrette qu’il n’y ait pas plus d’expérience utilisateur dans le e-commerce. On voit bien que le vendeur n’est pas un féru du web : c’est un support, comme une boutique, mais il ne peut pas l’organiser comme une vraie boutique réelle, selon son humeur, car il n’en a pas les compétences techniques.
Et cela perd en créativité, où ce qui est de l’affect, du goût, du personnel, se perd dans des boîtes CSS de telle dimension ou de telle couleur.

Nous créons Dress-Me. Nous ne suivons pas les préceptes d’efficacité à la lettre, car ils nous ennuient profondément, voire nous semblent totalement débilisants. Nous n’y sommes pas non plus tenus car le e-commerce n’est pas encore la fin en soi du site, même s’il faudra bien penser à en tirer un revenu.
Nous reviendrons peut-être sur nos idées de hippies, mais en attendant, mettre le bouton de telle couleur là parce que l’oeil de l’internaute s’y colle, c’est comme nous demander de rajouter une nénette à poil alors que nous, on les habille!

Mais démarquez-vous, autrement, nom d’un microprocesseur!

Après ce coup de gueule bis, salut!