Octobre 2007.

Étrangement, l’origine n’a rien de génial, n’est pas si soudaine que cela, et a des explications peu glorieuses.

A ce moment, je suis un homme marié de 33 ans, père d’une petite fille de 5 ans révolu. Mon boulot commence à m’ennuyer – comme souvent au bout de 3 / 4 ans passé dans une même équipe – et surtout, mon mariage bat sérieusement de l’aile. (Pour mettre fin à tout suspense à ce sujet qui n’est pas le but du blog, je suis actuellement – novembre 2008 – en procédure de divorce, et en garde alternée 1 semaine / 1 semaine pour ma fille…)

Revenons en octobre 2007…
Je m’ennuie… Et un Fred A. qui s’ennuie, ce n’est pas beau à voir, je vous assure :
je marmonne, je respire fort, rien ne me fait envie…

La situation avec mon épouse devient tellement tendue, je suis tellement focalisé sur la résolution de nos problèmes de couple que je m’oublie. Et je ne veux pas divorcer, briser ma famille, sortir de ce qui a été bâti et surtout, modifier le décor que ma petite fille connaît, qui n’était pas si terrible que cela à vivre, si ce n’est pour une personne telle que moi, un tantinet excessive, peu patiente, pleine de bonne volonté, de l’énergie à revendre et désespérément romantique…

Ainsi donc, je me « force » à chercher ailleurs un remède que je ne trouve pas au sein de mon couple, comme je n’arrive pas à résoudre nos problèmes conjugaux.
La spiritualité me manquant, je me tourne vers la philiosophie et le bouddhisme. Je tombe sur un bouquin : « Le moine et le philosophe » de Jean-François Revel, philosophe français athée et père de Matthieu Ricard, avec qui il a co-écrit ce livre, plus connu en France pour être le porte-parole Français du Dalaï Lama. Le livre se déroule sous forme de dialogue entre un père et son fils, que beaucoup d’aspect divise.

Des questions intéressantes étaient soulevées et les réponses du moine me donnait envie d’en savoir plus.

Je lisais donc un autre livre de celui-ci : « Plaidoyer pour le bonheur ». Tout ce qui est écrit n’est peut-être pas inédit, mais cela a eu le don de « bouger » quelque chose en moi. Un désir de rupture, de fracture, de vérité, de reprise en main de ma vie, de ce que je voulais vraiment, de cette absolue certitude que j’allais mourir et qu’il ne fallait pas que j’attende de la vie qu’elle s’ouvre à moi sans effort. Je devais provoquer les choses…

Et une nuit, j’ai rêvé…

A ce moment, on était parti en voyage en Crête, sur la dernière semaine d’octobre. Beau temps, 28°, mer à 24° alors qu’on se pelait à Paris.
Et ce bouquin entre mes mains me donnait milles raisons de m’ouvrir, sans pour autant faire de moi un adepte immodéré des préceptes bouddhistes, aussi louables soient-ils par ailleurs.
Et donc, un matin, une idée!!! Une envie!!! Au petit déj, mon cerveau marche à 100 à l’heure. Je m’interroge. Je me questionne. Je suis chaque ramification de cette idée en pensée…

J‘en parle à mon épouse, qui est contente de voir que je me trouve un objectif, même si elle ne ressent pas mon enthousiasme comme quelque chose de durable.

Dans l’avion qui nous ramène en France, je prends un crayon et sur le dos de la couverture arrière du bouquin, je note des points qui me semblent intéressants. C’est vaste… Très vaste… Trop vaste…
Pas grave, je suis fou! Et dans cette euphorie, je note tout, jusqu’au plus délirant: n’est-ce pas cela le principe d’un « brainstorming », même mené seul?

Retour le 1er novembre en France, avec un Fred A. transformé!!!
Et pourtant, cette idée qui vient de germer n’est pas celle qui me porte aujourd’hui. Parfois, il n’y a que dans les délires qu’une graine d’abricot donne un pommier…

Pour en savoir davantage sur cette fabuleuse aventure écologique sur la transmutation d’une graine en un autre, je vous conseille de poursuivre votre lecture…