Vous allez encore dire que je m’égare et que ce blog n’a pas grand rapport avec l’objet de cet article.
Mais il est des moments à ne pas manquer, ni à oublier.

15 ans séparent les deux photos ci-contre, mais on y retrouve 7 mêmes personnes de part et d’autre, même si vous aurez peut-être du mal à faire le rapprochement tant le changement est grand pour beaucoup d’entre elles.

Sur la première – quoiqu’on y fasse et malgré toutes nos relances – l’une d’elle ne participera plus jamais à ce genre de retrouvailles, emportée d’une leucémie foudroyante à 33 ans.

Je ne vais pas plonger dans le misérabilisme, car ces retrouvailles ont été festives, heureuses, denses en joie et terriblement humaines.
Elles m’ont apporté beaucoup de sérénité à un moment où je commençais à me demander comment retrouver de la force dans ce que je faisais.

Nous allons, au mieux, vivre un siècle.
On peut passer ce temps à suivre le courant, à faire ce que les autres font, à ne pas « forcer », « pousser », « tordre » sa vie et la laisser aller au gré du mouvement des autres.

On peut aussi aller à contre-courant et s’enrager contre tout, s’échiner à essayer de plier son existence et celle des autres à sa volonté.

Dans les deux cas, j’estime que c’est un tort.

J‘ai bientôt 35 ans, et je suis en train de réinventer ma vie.

Sur le terrain, on m’annonce que je devrais me ranger, que je suis père, « rouillé » par le confort et que je ne suis plus fait pour me dépasser, que je dois m’assagir et penser « sécurité » pour mes vieux jours comme pour les jeunes années de ma progéniture.
Le temps a, en effet, émoussé ma rage d’antan.
Mais ce n’est que pour mieux fondre mes rêves dans ceux des autres, plutôt que d’écraser les leurs.

Je crée un projet. Il me motive et me porte, et je n’ai pas l’intention de baisser les bras parce que mes charges, multiples et responsabilisantes à nos âges, me font plier vers la paresse, la facilité et une prétendue sécurité que la crise actuelle bât en brèche.

J‘ai un siècle pour vivre, et tout le reste pour être oisif! Je me reposerai donc à ce moment-là!

En attendant, j’ai une rage calme au fond de moi qui ne cesse de me relever lorsque je tombe.
Et lorsque cela ne suffit pas, un retour aux sources vous remet d’aplomb!
Surtout lorsque la vieille garde qui n’a pas joué ensemble depuis 15 ans arrive à battre la jeune équipe en place 😉